Planter, s'amuser, expérimenter, promouvoir l'agriculture à domicile tout en respectant la nature, c'est l'esprit de ce blog. Suivez jour après jour, saison après saison nos aventures et surtout plantez!

dimanche 20 mars 2016

Permaculture, culture sur buttes sous les tropiques

Il y a un peu plus d'un mois, une rencontre inattendue avec un couple de permaculteurs passionnés et motivés, Eric et Betty, nous a permis de relancer le potager collectif que nous peinions rêvions de mettre sur pied à Flic en Flac.
Et nous voilà partis pour 3 jours de boulot, de partages, d'échanges, de rires, de douleurs musculaires et de bons petits repas!
Nous avons été ainsi initié à la culture sur buttes, en gros et pour faire simple: creuser des sillons- entasser au fond planches, bois plus ou moins pourris-couvrir de bûches, branches sèches aussi, tout bien structurer avec amour, recouvrir de terre, puis de paille et planter.
Bon, c'est pas aussi simple en vrai, et nous devons beaucoup à Erick et Betty et le petit groupe de voisins, copains et copines qui se sont relayés ces 3 jours, pour apprendre, pour transpirer, pour faire de ce terrain le plus beau potager du monde:),  ou pour le plaisir tout simplement.
Cela nous a permis d'utiliser absolument TOUS les déchets végétaux du terrain que nous avons nettoyé, et nous en avons même récupéré sur les terrains vagues à côtés, et Flic en Flac regorge de bûches, arbres découpés, triste fait, mais qui nous sert à replanter d'autres arbres...gniak, gniak!

Reportage photos de ces journées au vert et bienvenue dans le "ZARDIN BANE CAMARADE"

Petite réunion avant d'attaquer, histoire d'avoir quelques notions clés:

Le terrain en question:



Préparation du paillage (ou mulch), ici les branches de cocotiers, découpées au sécateur par des doigts de fées s'il vous plait en attendant qu'on ait un broyeur:


Des sirènes de Flic en Flac qui ont fait le déplacement pour une bonne cause:



La progression:

Sillon tout le long du mur- remplissage avec des brindilles, bois, petites branches

 

Entassement d'autres bûches- plus grosses branches-coco, tout ce qui va pourrir dessous:

 


AUTRE SILLON et remplissage:



C'est du boulot, croyez-moi!

Nous avons ensuite recouvert de terre et de paille, donc, la terre enlevée pour faire un sillon sert à recouvrir la butte d'à côté.




Pour enfin commencer à planter, directement dans la terre en couvrant après de paille, ou mettre du paillage et planter après. Tellement hâtes, nous avons adopté les deux techniques;





 



Nous avons ainsi planté des papayers, aubergines, queue d'ail et d'oignons (ciboulettes et ciboules), quelques fleurs aussi, histoire d'éloigner les petites bêtes, du persil, de la menthe...

Un bon mois est passé:

Notre première fleur, Cosmos.



Et qu'en est-il de TOUT ce que nous avons planté?

Ce sera dans un prochain thriller épisode. Vous en saurez plus sur:

Qui a survécu? Qui donc visite le potager la nuit? et surtout comment avoir les nerfs solides lorsque vous démarrez un potager!:)

Sur ce, plantez et bon dimanche de l'Equinoxe.












dimanche 13 mars 2016

Manioc, pas manioc?

Cette semaine, toujours bien décidés à cultiver nos propres denrées (si! si! nous y arriverons!), nous avons planté du manioc.

Féculent, toujours présent sur les marchés, mais tombé quelque peu dans l'oubli du fait de s'être fait détrôner par la pomme de terre et le riz, le manioc mérite encore sa place dans notre patrimoine agricole locale ainsi que dans notre cuisine.

On nous a gentiment offert des boutures, que voici:


Un rapide tour sur le net pour quelques conseils sur les boutures, les choisir pas trop fines par exemple, je vous laisse voir un peu et choisir votre école.
On a aussi suivi les conseils des uns et des autres, sachant qu'il faut faire "dans le simple", car c'est souvent un peu "impressionnant" de planter de nouvelles choses et pourtant!
Il a fallu bêcher un peu pour retrouver une plate-bande où nous avions planter l'an dernier, euhh plutôt l'an d'avant...la terre était très belle, car souvenez vous que nous l'avions cajolé au mieux et nourri de bon fumier. Et, un petit repos d'une année ne lui a pas fait de mal finalement.



Nous avons ensuite creusé des sillons d'à peu près 10 cms de profondeur. Faut pas trop les enfouir avons nous retenu.



Pour poser les boutures à l'horizontal. Ca fait bizarre de planter quelque chose à l'horizontal, cela nous a fait penser à la culture de la canne à sucre.
Il semblerait que vous pouvez aussi les planter à la vertical, mais pourquoi pas à l'horizontal après tout, faut tout essayer dans la vie, n'est-ce-pas?



Nous les avons recouvert de terre et de paille, et faudra attendre 3 mois pour les récolter.

Alors Manioc, pas manioc?


dimanche 6 mars 2016

La générosité des arbres fruitiers et un arrêt sur image sur la Goyave de France

Les arbres fruitiers de mon petit jardin sont particulièrement généreux cette année...
Merci Dame Nature de me faire si chaud au coeur!
Peut-être que c'est le fait de les regarder, les admirer, les toucher, en prendre soin, leur parler des fois aussi...
Si, semble-t-il, les arbres communiquent entre eux, peut être qu'ils nous entendent aussi, ou captent-ils  nos émotions, allez savoir!
Faisons un tour des arbres fruitiers,
et arrêtons-nous plus loin sur la "Goyave de France" du fait de sa rareté.

Je vous présente Madame la grenade!
Y en a une dizaine sur l'arbre, c'est local, c'est bon, c'est quelque peu pénible à manger mais ne nous arrêtons pas la dessus, comme si on était devenu avec le temps impatient même pour manger un fruit à million multiples graines!
Y a des variétés importées énormes, rouge sang qui se vendent en supermarché ou au bazar certes, et à un million de roupies:), des fois pourries dedans.
Mais ne laissons pas pourrir nos fruits locaux sous prétexte qu'ils sont moins gros, moins sucrés. moins colorés. Faisons ce petit effort pour nos fruits locaux , fruits de nos jardins.


Plusieurs recettes, version salées ou sucrées, se trouvent facilement sur le net pour accommoder la grenade. En jus, comme ils font si bien à Rodrigues, ou tout simplement, arroser les graines d'un peu d'essence de fleur d'oranger, comme ça se fait en Tunisie (et comme fait si bien ma bonne amie) et dégustez!

Sinon, quelques mangues grossissent encore au fond du jardin:


Le bananier que j'ai tant regardé grandir me donne cette année un petit régime tout joli:


Les goyaves, grosse à chair rose, c'est la saison, ne les laissez pas pourrir et tomber tristement, comme j'ai fait l'an dernier (désolée petit arbre!).
Tout se transforme: en gelée, en confiture, en compote et en rhum arrangé, ce que je trouve le plus simple et rapide à faire, simple question de goût;)



Certains fruits sont aussi adorés par les oiseaux et les chauve-souris. Laissons toujours une part à la nature, nous ne pouvons pas tout leur prendre non plus. C'est quand même sympa d'entendre les chauves-souris arriver sur l'arbre, la nuit, écouter leurs battements d'ailes si proches et les entendre grignoter les fruits. Et qu'est ce que ça machouillent gaiement et avec beaucoup de bruits ces bêtes!


Et voici ce que j'ai décrété comme STAR du jardin en ce début d'année: La goyave, dite, de France.
Petite, à peau douce, sucrée avec de toutes petites graines,  elle tombe rapidement aussitôt mûre, faut les surveiller de près. J'ai le sentiment que c'est de plus en plus rare à Maurice.
Ce n'est pas une goyave de Chine, c'est certain, ni d'aspect, ni en texture et ni en goût. Voyez vous-mêmes:



Toute la famille réunie:


Nous sommes les stars du jardin, youhouuu!


L'intérieur tellement sucrée, et même la peau se mange:


Cette espèce est répertoriée dans le guide "La faune et la flore de Rodrigues", dans la rubrique "Plantes envahissantes". J'aime pas trop ce terme, j'aurai préféré "espèce qui ne demande qu'à pousser":)
Ce serait de la famille des Myrtaceae, Psidium cattleianum, originaire du Brésil.  
Je veux bien, oui, mais le Psidium cattleianum cela concerne aussi les Goyaves de Chine.
Mais pourquoi appelle-t-on donc cette goyave, la Goyave de France?
Si vous avez une réponse, si vous en savez plus sur ce fruit, n'hésitez pas!
Et surtout plantez des fruitiers, c'est un bonheur et un régal!

N.B: Ce billet demandait à être noter parce qu'une discussion fort intéressante auprès de quelques passionnés nous a donné quelques éléments de réponses sur le nom probable de ce nous avons appelé ici la Goyave de France:

Dans la catégorie très drôle, certains se souviennent qu'on les appelle des (écoutez bien!)... Goyaves de Chine de France, oui, oui.
D'autres les connaissent comme la Goyave de l'Inde.
On parle aussi de "brésillettes"
Originaire du Brésil, en passant par l'Inde, la Chine, la France pour se retrouver ici, à Maurice, comme l'a si bien dit quelqu'un: c'est une grande voyageuse!